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ZFE : quand la majorité municipale fabule

  • Photo du rédacteur: Retrouver Grenoble
    Retrouver Grenoble
  • 25 mars
  • 2 min de lecture

 

Depuis le 1er janvier 2025, après les Crit’Air 4 et 5, Grenoble restreint la circulation des voitures Crit’Air3 dans la ZFE soit 75.000 véhicules de l’aire urbaine (source DL du 30/12/24). Les catégories Crit’Air ne prennent en compte que la date de la première immatriculation sans considération de la cylindrée qui a pourtant un effet sur les émissions de polluants. L’émission de polluant est en effet avant tout proportionnelle à l’essence brûlée pour se déplacer. Parmi les voitures Crit’Air 2 ou 1, lesquelles sont libres de circuler dans la ZFE, certaines de forte cylindrée peuvent polluer tout autant si ce n’est plus qu’une petite cylindrée Crit’Air 3 …

 

Ainsi la ZFE entraîne une discrimination entre citoyens suivant leurs revenus. Ceux qui peuvent facilement acheter une voiture neuve sont libres de circuler comme ils le souhaitent. Ceux dont les revenus ne le permettent pas sont soumis à des interdits dans leurs déplacements pour leur travail, leurs démarches ou leurs loisirs.

 

Que penser dans ce contexte de la proposition de délibération portée par la majorité municipale, proposant « d’émettre un avis défavorable sur le report à de 2025 à 2028 de l’interdiction des Crit’Air 2 dans le cadre de la Zone de Faibles Emissions pour les Véhicules Utilitaires Légers et les Poids Lourds de Grenoble Alpes-Métropole » ?

 

Le report proposé par Grenoble-Alpes Métropole est une mesure de bons sens ! Comme le pointe la délibération de la majorité, d’après les chiffres de 2024 c’est actuellement 75% des Véhicules Utilitaires Légers circulant dans la métropole qui serait touché par cette nouvelle restriction, à compter du mois de Juillet 2025.

 

Comment peut-on imaginer qu’en l’espace d’une année, entre l’étude de 2024 et le mois de juillet 2025, les plus de 20.000 véhicules concernés sur le territoire métropolitaine auraient pu être remplacés, soient convertis ? Une nouvelle fois, la majorité municipale est prise en flagrant délit d’affabulation en prétendant que le report de l’interdiction créerait une instabilité pour les entreprises dans un « contexte économique éprouvant ». Leurs élus consacrent ici leur déconnexion totale de toute réalité économique, commerciale et professionnelle. Les assouplissements consentis, grâce à l’instauration de véritables consultations publiques, permettront justement aux professionnels, comme aux particuliers, d’éviter une insécurité réglementaire, sociale et économique.

 

Les commerces de la ville de Grenoble, déjà fortement sous tension, ne méritent pas d’être davantage insécurisés. Les entreprises de la construction, les bureaux d’études, les fournisseurs, tous les professionnels itinérants, souffrent également d’un contexte économique tendu ; eux aussi, ils ne méritent pas d’être sacrifié sous le sceau du manque de clairvoyance de la majorité municipale.

Cette délibération est un non-sens et une trappe à exclusion ! Nous devons, comme sur tant d’autres sujets renouer avec une approche pragmatique ; une approche où l’ambition environnementale ne rime pas avec punition.

 
 

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