Réuni pour gagner

A 6 mois des élections municipales, les Grenoblois aspirent à un projet crédible, uni et clair pour redresser leur ville, mais autour de nous, l’accablement gagne, pire, la résignation. La perspective est terrible : voir se poursuivre l’entreprise de démolition menée par une majorité sortante – LFI et Verts -reconduite. Retrouver Grenoble propose de réunir l’ensemble des chefs de file désignés à Grenoble, ceux représentant un arc allant de la social-démocratie au centre et appelle au rassemblement autour d’un projet de territoire puissant, progressiste et clair ; un projet qui concernera à la fois Grenoble mais aussi l’ensemble du territoire de notre métropole.

Grenoble est riche d’une histoire qui doit à nouveau se conjuguer avec l’avenir. Qu’il s’agisse du monde associatif, culturel, sportif, universitaire ou scientifique, les acteurs de notre ville ont constamment su faire preuve d’engagement et d’audace : des maquis de la Résistance au nazisme à la naissance de la première mutuelle et du premier centre de planning familial, aux JO de 1968, à la constitution d’un écosystème scientifique et d’innovation de rang mondial. Grenoble, ville des droits de l’homme, s’est construite grâce à la contribution de toutes ses communautés. Nous sommes fiers de notre ville, de son environnement alpin exceptionnel et nous avons la responsabilité de la préserver.

Pourtant après deux mandats de l’équipe sortante, cette ville formidable, que nous aimons tant, est en panne.

Pour la première fois dans son histoire, ses habitants n’osent plus rentrer à pied chez eux le soir. Les trafics gangrènent tous les quartiers. L’entretien des espaces publics est peu – et c’est un euphémisme – considéré par la majorité sortante. Les déplacements sont désordonnés. Les commerces ferment les uns après les autres. Les rares projets d’aménagement sont imposés sans concertation, avec brutalité parfois. La vie culturelle, autrefois si créative, d’une qualité exceptionnelle, n’est plus qu’un souvenir. L’accès aux soins est de plus en plus difficile, faute d’attirer de nouveaux médecins. Les quartiers d’habitat social se dégradent à mesure que la municipalité s’en désintéresse.

Et face à cette dégradation dramatique de la vie quotidienne, les impôts s’envolent ! Aucune autre ville en France n’a subi simultanément une hausse d’impôts d’une telle ampleur, et un tel effondrement de son image. Dans aucune autre ville dotée d’un tel potentiel, la politique publique se résume à une chasse maniaque à la voiture, comme si rouler en vélo était le seul et unique projet social de nos concitoyens.

L’esprit des Grenoblois ne peut se résoudre à courir ainsi vers le précipice. Il faut aujourd’hui refuser la fatalité du déclin et réagir avant qu’il soit trop tard.

• Le redressement de la ville appelle la mobilisation de tous, de rendre concret l’impossible dépassement des clivages au profit d’une large coalition autour d’un projet à construire ensemble ;

• Le redressement de la ville appelle à l’adoption d’une ligne claire, au premier comme au second tour ;

• Le redressement de la ville appelle à sortir des galimatias politiciens et d’assumer de dire « jamais », ou plutôt dans le cas de Grenoble « jamais plus ».

Nous appelons au rassemblement autour d’un projet de territoire puissant, progressiste ; un projet qui concernera à la fois Grenoble mais aussi l’ensemble du territoire de notre métropole.

La tâche est immense et nous en prenons toute la mesure. Il faudra choisir les priorités, pour pouvoir rebâtir sur des fondations solides.

A court terme, retrouver tout simplement les voies d’une vie quotidienne agréable et apaisée :

• Le problème de la sécurité est d’abord celui de la violence liée à la drogue. Nous devons prendre à bras le corps le fléau des trafics, en partenariat avec la police et la justice, dans une approche globale indispensable qui prend en compte les consommateurs, les trafiquants, les jeunes exposés à la tentation mortifère de l’argent facile en l’absence de projets d’avenir alternatifs ;

• Protéger nos enfants dans leurs écoles, leurs collèges et leurs lycées et renforcer la politique éducative, en particulier en direction des familles en difficulté ;

• Ensuite, reprendre en main l’entretien de la ville, dans chaque rue, chaque place, chaque espace vert ;

• Prendre des initiatives efficaces pour soutenir, redynamiser le commerce et l’attractivité scientifique et industrielle ;

• Pacifier les déplacements, en lien étroit avec la métropole ;

• Redonner confiance et moyens aux établissements culturels.

Pour soutenir cette action de simple bon sens, retrouver un fonctionnement normal de la ville, il faut impérativement réparer la faillite de la gestion budgétaire précédente. Le niveau des prélèvements obligatoires locaux doit être revu. Le gaspillage de l’argent des Grenoblois doit cesser. Un audit approfondi permettra de comprendre où et comment les recettes considérables du matraquage fiscal sont dilapidées et d’y mettre fin. De la même façon, l’isolement dans lequel s’est enfermée Grenoble vis-à-vis de toutes les collectivités, l’Europe, l’Etat, la Région, le Département, la Métropole doit être corrigé d’urgence, comme si la Ville pouvait avoir raison seule contre tous (quelle prétention !). Dans toutes les grandes villes de France et d’Europe, l’heure est à la collaboration, à l’alignement des politiques, au co-financement.

A plus long terme, nous devons prévoir l’avenir de nos enfants. Restaurer l’image de notre ville pour redonner aux entreprises le goût de Grenoble, défendre son écosystème d’innovation unique et créer de l’emploi. Anticiper l’effet du changement climatique pour que la ville ne devienne pas invivable en été. Faire de la cohésion sociale, par l’éducation, le partage des valeurs, le soin apporté à tous les quartiers sans exception, un projet de société pour les 10 ans qui viennent. Ce projet sera forcément collectif et fera appel à toutes les bonnes volontés, sans sectarisme.

Retrouver Grenoble, sans candidat désigné jusqu’à présent, propose de réunir l’ensemble des chefs de file désignés à Grenoble, ceux représentant un arc allant de la social-démocratie au centre. Il n’est plus temps de mener des réunions en bilatérale et d’opérer des tentatives de débauchages individuels.

Ainsi, nous appelons à l’esprit de responsabilité et de compromis de chacun pour préparer l’élection municipale de mars 2026, dans l’esprit citoyen et d’ouverture qui a toujours caractérisé le développement et le rayonnement de Grenoble.

Mobilisons-nous afin de préserver ce qui fait de notre territoire un pôle de toutes les excellences, pour refaire de Grenoble une ville attractive, où il fait à nouveau bon vivre.