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Réunion publique du 13 février 2025

  • Photo du rédacteur: Retrouver Grenoble
    Retrouver Grenoble
  • 27 févr.
  • 4 min de lecture

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Le 13 février dernier, le collectif Retrouver Grenoble organisait une réunion publique sur la thématique de la Prévention et de la tranquillité publique. Près d'une soixantaine de grenobloises et grenoblois, de tous les quartiers, étaient présents pour participer aux échanges et apporter leur contribution.


Après une introduction rappelant les grands principes fondateurs du collectif Retrouver Grenoble, ainsi que le calendrier des rencontres à venir, la présentation s'est déroulée en trois temps.


Premièrement, le collectif a pris le parti de rappeler les différents engagements de Grenoble en commun en 2014 et 2020, notamment :


  • Renforcer la présence humaine : vœu pieux de 2014

    Au lieu d’investir dans l’armement et les caméras de vidéosurveillance, Eric Piolle proposait durant la campagne de « renforcer la présence humaine dans les quartiers afin de prévenir la délinquance »

  • Faire face aux violences

    Ouverture de 11 lieux pour accompagner le dépôt de plainte / « Vive la police de proximité »

  • Suppression de l’équipe de soirée

    Suppression de l’équipe de soirée mais la municipalité a sollicité les Agents de Surveillance de l’Espace Public (ASVP) pour assurer une partie des interventions de jusqu’à 22h, alors même que ces derniers exercent des prérogatives de portée limitée et ne disposent pas de la compétence pour exercer des missions d'inspection visuelle, de fouille des bagages à main et de palpation de sécurité (circulaire du 28 avril 2017). Un ASVP ne peut d'ailleurs pas contraindre un contrevenant à présenter ses papiers d’identité ...


Force est de constater qu'aucun de ces trois promesses n'ont pas été tenues à date ... En outre, les effectifs de la Police Municipale ont décru entre 2015 et 2023, d'après les chiffres publiés par la municipalité dans ses propres bilans sociaux. Ainsi, alors même que la ville connait une recrudescence des actes délictueux et que le sentiment d'insécurité est croissant, l'édile de Grenoble a pris le contrepied de la hausse des effectifs des polices municipales au niveau national, qui a cru de 18% au niveau national sur la période 2018-2024.


En outre, les déclarations de l'équipe municipale concernant la sécurité semblent irréelles :

  • Pas d’ouverture sur l’armement de la PM

    « En tant qu'employeur, je considère qu'armer notre police municipale, c'est les exposer à la fois à des missions qui ne sont pas les leurs, et à des risques que je ne suis pas prêt à prendre pour eux"

  • Pas de vidéoprotection

    « 120 caméras, ça fait six caméras par kilomètre carré, avec un centre de supervision qui est surveillé par nos policiers municipaux et le commissariat de police. Mais, en pratique ça ne marche pas.»

  • La sécurité est une compétence régalienne, c’est à l’Etat d’intervenir

    « C’est du pouvoir régalien, donc normalement c’est à l’Etat de pouvoir assurer l’égalité des citoyens, et pas seulement les villes qui ont des moyens financiers importants qui puissent faire ça, les autres étant abandonnées. Pour elles, c’est la double peine. Elles sont dans une situation de précarité et ne peuvent pas s’acheter ce que l’Etat ne fait pas.»


Rappelons qu'historiquement, le pouvoir de police figure parmi les pouvoirs les plus anciens des maires ; d'ailleurs, la loi actuellement en vigueur le stipule clairement : "le maire concourt par son pouvoir de police à l'exercice des missions de sécurité public. Ce pouvoir ne peut être partagé avec le Conseil municipal, ni délégué, ni faire partie des compétences transférées dans le cadre de la coopération intercommunale". (article L2211-1 du CGCT). Concernant la vidéoprotection, la Cour des comptes ne porte pas le même regard que le maire sur sa dite inutilité : « la vidéoprotection ne fait plus guère de débat dans son principe et est devenue un instrument quotidien » ; sauf à Grenoble apparemment ...


D'après les chiffres publiés par le ministère de l'intérieur, en France plus de 80% des policiers municipaux disposent d’armes et près de 60% disposent d’une arme à feu. Nombreux sont les maires qui ont revu leur positionnement initial sur ce sujet, à l'instar des maires de Bordeaux, Nantes ou de Rennes...


La sécurité et la tranquillité publique sont deux thématiques, deux politiques publiques, dont la municipalité doit se saisir, pour aboutir à un double continuum de sécurité : D’une part avec une logique de coordination entre les différentes forces qui concourent à la sécurité et à la tranquillité publique (autres collectivités locales et l'Etat). En effet, les politiques de sécurité sont complexes et s'entrelaces ; il est indispensable de travailler en bonne intelligence et d'unir nos forces, moyens, compétences pour agir avec plus d'efficacité. D’autre part, pour apporter une réponse adaptée à chaque niveau d’intervention (petite incivilité, délinquance, banditisme, narcotrafic).


Parce que le collectif Retrouver Grenoble considère que ce sujet est intimement liée aux questions économiques et sociales, il est nécessaire de penser les politiques municipales de sécurité en transversalité avec les autres politiques municipales, notamment pour la prévention :

Intervention dans le milieu scolaire de policiers municipaux et nationaux pour renforcer les liens

Relancer une charte de la vie nocturne : entre les établissements privés, les riverains et la ville afin de coproduire la tranquillité en soirée

S’inspirer du dispositif ACTE (accompagnement des collégiens temporairement exclus) pour lutter contre le décrochage scolaire

Création d'un service de prévention des conduites à risques à destination des jeunes en lien avec la police municipale, avec les parents, les acteurs de la vie périscolaire et d’autres services municipaux (emploi, culture, vie associative et notamment les MJC, …)

Créer un conseil municipal des jeunes

Mieux utiliser l’environnement montagnard comme vecteur de valeurs communes – en 2012 ou en 2013 la ville avait reçu le prix « Piolet Jeune » pour le dispositif jeune en montagne qui permettait chaque année à plus de 250 jeunes issus des quartiers prioritaires de la ville et/ou défavorisés de découvrir les montagnes et les sommets.

 
 

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