Avenue Jeanne d’Arc : la municipalité feint d’écouter mais n’entend (toujours) pas
- Retrouver Grenoble
- 14 oct. 2024
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Lundi 30 septembre, en marge du Conseil municipal, près d’une centaine de grenobloises et grenoblois manifestaient sur les marches de la mairie de Grenoble contre le projet de réaménagement de l’avenue.
Le collectif Retrouver Grenoble avait répondu à l’appel de l’Union de Quartier et participé au rassemblement.
Si l’ensemble des parties prenantes adhère à la nécessité – urgente – de requalifier les trottoirs et les voies passantes, la posture de la municipalité sur le contenu du projet reste inflexible malgré les retours unanimes des principaux concernés : habitants, commerçants et usagers.
Derrière le discours soi-disant vertueux de la municipalité (sécuriser les piétons, étendre la végétalisation, installer une piste cyclable bidirectionnelle), la réalité est tout autre. Près de 10% des arbres de l’avenue seront abattus et 80% des places de stationnements seront supprimées.
L’Union de Quartier et l’association des commerçants de l’avenue ne s’opposent pas au réaménagement de la zone, mais appellent depuis de longs mois à une concertation pour aboutir à un projet raisonnable et responsable.
Après avoir envoyé de nombreux courriels, lettres recommandées et manifesté à deux reprises, la municipalité a finalement accepté de recevoir une délégation. Signe d’ouverture ? Que nenni ! Symbole de son incapacité à entendre les inquiétudes légitimes des habitants du quartier, les élus de la municipalité ont – dans leur grande mansuétude – accordé 4 places de stationnement supplémentaires ; 4 places contre 150 supprimées !
On pourrait croire à une farce d’un mauvais plaisantin !
Aussi, le collectif Retrouver Grenoble appelle la municipalité à sursoir à son plan de réaménagement. Rappelons que l’Union de Quartier n’a eu de cesse de proposer des scenarii alternatifs, permettant outre de conserver les stationnements indispensables pour les commerçants, d’installer la piste cyclable et de sécuriser tous les passants, notamment les personnes à mobilité réduite.
Faut-il, à l’instar de l’avenue de Strasbourg, que les commerçants baissent leur rideau ? Combien de courriers, de pétitions, de manifestations faudra-t-il pour qu’enfin les attentes soient entendues ?
« Protéger les biens commun » c’est aujourd’hui faire face à l’absence d’ouverture de la municipalité actuelle et son désintérêt croissant pour les aspirations des habitants